Vous avez l’habitude d’avaler des probiotiques ? Quand on parle de santé, de l’humeur à l’éclat de la peau, bien des choses commencent dans l’intestin. Nous sommes nombreux à l’avoir compris et à chercher à nourrir les bonnes bactéries de notre microbiome. Pourtant, on a tendance à compliquer l’affaire. La scientifique et diététicienne Dr Emily Leeming le rappelle dans sa newsletter Second Brain : une simple pomme renferme un pouvoir microbien inattendu, avec jusqu’à 100 millions de microbes.
La pomme, un trésor microbien et prébiotique Bien moins coûteuse qu’un complément, la pomme apporte naturellement des centaines de millions de microbes, comme beaucoup d’autres fruits et légumes. Elle fournit aussi des fibres, dont la pectine, une fibre prébiotique qui nourrit les bonnes bactéries intestinales. Sa richesse en polyphénols agit en synergie en offrant un effet prébiotique supplémentaire sur le microbiome intestinal. Résultat : une meilleure diversité bactérienne et un intestin plus résilient.
Les probiotiques ne sont pas indispensables à tout le monde Les compléments probiotiques peuvent être utiles dans des situations précises — par exemple pour atténuer certains ballonnements liés au syndrome de l’intestin irritable ou soutenir le microbiome après une cure d’antibiotiques. Mais si vous êtes en bonne santé et cherchez simplement à entretenir votre microbiote, l’alimentation pèse beaucoup plus lourd que n’importe quelle gélule. Miser sur des plantes variées, riches en fibres et en polyphénols, reste la stratégie la plus solide.
Un marché des probiotiques encore trop opaque Le marché des compléments ressemble à un véritable far west : allégations marketing démesurées, preuves limitées et formules combinant des souches jamais testées ensemble. Certaines associations peuvent même produire l’effet inverse de la promesse affichée (par exemple une cognition qui se dégrade ou un rétablissement intestinal plus lent après antibiotiques). À l’inverse, on ne se trompe pas avec une pomme, ni avec la diversité végétale au quotidien.
Visez 30 plantes par semaine pour un microbiome gagnant Les experts recommandent désormais de consommer au moins 30 plantes différentes par semaine — fruits, légumes, légumineuses, céréales complètes, herbes, épices, oléagineux. Les données sont nettes : les fibres et les polyphénols nourrissent puissamment le microbiome intestinal. Concrètement, ajoutez une poignée d’herbes fraîches, variez les légumes, alternez les céréales complètes, et croquez une pomme (de préférence avec la peau, bien lavée) chaque jour.
Bio, non bio : l’importance du sol On ignore encore si les fruits et légumes bio apportent plus de microbes que les non bio et si cela change réellement la donne pour le microbiome. En revanche, la santé des sols semble essentielle pour la richesse microbienne des aliments, surtout pour les végétaux cultivés dans ou près de la terre, comme les légumes-racines. C’est dire la densité de ce monde invisible : une simple cuillère à café de sol héberge plus de microbes qu’il n’y a d’êtres humains sur Terre.
Les autres atouts santé de la pomme – Digestion facilitée grâce à sa teneur en fibres, qui soutiennent le transit et la satiété. – Antioxydants protecteurs (dont de nombreux polyphénols) qui aident à limiter le stress oxydatif et le vieillissement prématuré des cellules. – Apport en vitamine C, alliée du système immunitaire et de la vitalité.
En bref, pour la santé intestinale, la pomme coche toutes les cases : microbes naturels, fibres prébiotiques, polyphénols et accessibilité. Ajoutée à une alimentation végétale variée, elle devient un véritable carburant pour votre microbiome.